Meublés touristiques, 22 villes appellent à une législation européenne rendant obligatoire dans toute l’Union la transmission des données des plateformes de location de logements de courte durée. En ligne de mire, notamment : les logements sociaux loués illégalement.

Les villes signataires : Amsterdam, Athènes, Barcelone, Berlin, Bologne, Bordeaux, Bruxelles, Cologne, Cracovie, Florence, Francfort, Helsinki, Londres, Milan, Munich, Paris, Porto, Prague, Utrecht, Valence, Varsovie et Vienne. Vent debout contre les plateformes AIR BNB, Abritel, WIMDU… On leur reproche de participer à la pénurie constante de logements dans nos villes. On leur reproche de proposer aux propriétaires de soustraire leurs logements du marché locatif de longue durée pour les louer sur de courtes durées, principalement à des touristes, et ce au détriment des familles désireuses de vivre et travailler dans nos villes ».

Cette coalition de 22 villes européennes appelle, dans une déclaration commune rendue publique le 5 mars, à « passer à l’action face au phénomène des meublés touristiques« . Les plateformes refusent de transmettre les données dont elles disposent aux collectivités locales », sans lesquelles « il est pratiquement impossible aux autorités locales de faire respecter les réglementations existantes, comme la limitation du nombre de jours de location, la fiscalité.

Les villes appellent à rendre obligatoire, la transmission de données par les plateformes de location de meublés touristiques aux collectivités locales. Elles demandent également que le plateformes soient « contraintes à publier les numéros d’enregistrement des annonces qu’elles publient« , et de retirer les annonces qui ne présentent pas de numéro d’enregistrement. Enfin, elles demandent que les plateformes soient « responsables du respect de leurs obligations au regard des législations et réglementations nationales et locales« . « Les règles actuelles de responsabilité des plateformes et le respect des obligations légales sont effectifs dans les seuls États membres dans lesquels les plateformes ont leur siège ».

En ligne de mire de cette responsabilité dans tous les états membres : les logements sociaux, dont les annonces devraient être supprimées « si les règles locales l’interdisent explicitement« .