Qu’elle est cette nouvelle aide ?

Il y a une semaine, en réaction urgente à la crise suite à la guerre en Ukraine, Madame Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique a décidé d’augmenter la prime de l’ANAH qui passe de 4000 € à 4000 plus 1000 € dans l’installation d’une pompe à chaleur. Il en va de même pour l’installation d’une chaudière à granulés qui bénéficiera d’une aide de 1000 euros supplémentaire. Cette prime sera pour le remplacement des chaudières à énergie fossile (gaz, non condensation, fioul). Cette mesure doit prendre effet dès le 15 avril et doit durer jusqu’à la fin de l’année 2022

« Le Plan de résilience doit renforcer l’indépendance et la souveraineté du pays. Il vise à plus de protection et d’autonomie, dans un cadre de solidarité européenne », a indiqué le Premier ministre, ce mercredi 16 mars 2022.

Quelle conséquence sur le marché de la PAC ?

Cette réaction en urgence, va doper automatiquement l’installation de ces équipements, qui n’avait pas besoin d’être aidé eu égard au 350 000 pompes à chaleur ayant bénéficié d’aide cette année. Car dans le même temps, début avril 2022, les aides dans le cadre du dispositif des CEE portant sur les travaux d’isolation vont diminuer (jusqu’à -40% pour l’isolation des murs). Aussi, on peut craindre que les foyers se ruent pour changer leur mode de chauffage, mais malheureusement chauffe l’extérieur de la maison. Dans l’ordre, on commence à isoler sa maison, avant de s’occuper du chauffage, puis de sa ventilation. C’est un principe de base, que notre Ministère semble avoir oublié.

Le Gouvernement a donc décidé d’augmenter de 1 000 €, les aides MaPrimeRénov’ accordées pour l’installation d’un chauffage vertueux qui permet de sortir du gaz ou du fioul, comme les pompes à chaleur ou les chaudières biomasse. Attendons de voir comment dans les faits, l’ANAH va gérer cette nouvelle aide, eu égard aux nombreux bénéficiaires qui n’arrivent déjà pas à percevoir l’aide qui leur avait été promise. En effet, nous recevons trop souvent, des appels de bénéficiaires perdus, ayant cru les professionnels certifiés RGE, qui plusieurs mois après avoir engagé des travaux, n’arrivent pas à percevoir leur aide de l’ANAH. On leur demande de faire contrôler par un cabinet COFRAC (bureau veritas, socotec, ou autre). Mais ces pauvres personnes ne savent pas comment s’y prendre et sont abandonnés par leur artisan, l’ANAH, le délégataire ou l’énergéticien financeur de la prime CEE.

Que se passe t’il pour les aides pour les chaudières à condensation ?

Le message de la Ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, a également indiqué que « pour ne plus inciter les ménages à rester dépendants du gaz, les forfaits pour l’installation de nouvelles chaudières au gaz seront parallèlement arrêtés. »

Cette mesure a été annoncée, puis Madame la Ministre a fait marche arrière et a laissé un délai. Ainsi, les chaudières gaz à condensation peuvent encore bénéficier de l’aide de l’ANAH, même si le montant n’est pas très élevé. Jusqu’à 1200 € pour un foyer très modeste. N’oublions pas que l’aide du dispositif des CEE qui pouvait aller jusqu’à 1200 euros et qui existait jusqu’en juillet 2021, n’est plus opérationnelle.

Doit-on se méfier de l’effet d’aubaine ?

L’aide totale pourra donc aller jusqu’à 9000 euros, comme l’a tweeté la ministre pour une PAC. Attention à l’effet d’aubaine de certains artisans qui peuvent être tentés d’augmenter leur devis. Nous conseillons de faire plusieurs devis et si possible de privilégier un installeur près de chez vous. Méfiez-vous aussi des publicités qui pullulent et qui font états de travaux à 0 ou 1 euro.

« En cumulant les aides MaPrimeRénov’ et les certificats d’économie d’énergie (CEE), il sera ainsi plus avantageux pour les ménages les plus modestes de choisir une pompe à chaleur ou une chaudière biomasse et de se passer du gaz », estime Barbara Pompili. Mais les choses ne sont pas aussi simple…