La DGCCRF conclue dans le ça dernière  enquête  un manque de professionnalisme de la part de certains acteurs du diagnostic immobilier.

Cette nouvelle enquête pointe du doigt le manque de professionnalisme de certains acteurs du diagnostic immobilier, en charge de la réalisation des fameux diagnostics de performance énergétique (DPE). C’est la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes DGCCRF qui note la présence d’« anomalies » encore trop nombreuses. Sur les 312 professionnels audités disposent des formations et certifications que leur métier exige, ils ne sont pas assez au fait des conditions d’informations précontractuelles des clients et de signature des contrats de vente. Le taux d’erreur atteint ainsi 72% des contrôles effectués, donnant lieu à 161 avertissements, 55 injonctions et 15 procès-verbaux pénaux.

Grilles tarifaires « peu claires »

La DGCCRF évoque un manque d’informations concernant les prix des prestations, ayant eu affaire à des grilles tarifaires « peu claires, voire incomplètes compte tenu des multiples éléments intervenant dans le calcul du prix (nature du diagnostic, surface du bien, nombre de pièces, type de transaction, etc.) ». Au niveau de la signature du contrat, de trop nombreux acteurs méconnaissent la nécessité d’établir un contrat écrit avant la visite, faisant référence au droit de rétractation sous 7 jours qu’il doit inclure. Elle observe aussi des problèmes dans le formalisme des factures et même de pratiques commerciales trompeuses de quelques acteurs.

Au vu de l’importance croissante du métier de diagnostiqueur, à l’heure de la mise en place d’un calendrier d’interdiction à la location des bâtiments les plus énergivores, la DGCCRF considère comme important de ne pas relâcher la surveillance du marché. L’organisme devrait notamment, à l’avenir, se pencher sur les franchiseurs, qui « diffusent aux franchisés des documents parfois incomplets ou non conformes », et sur les « plateformes internet qui apparaissent désormais comme des acteurs majeurs dans ce secteur ». La pression des pouvoirs publics pour orienter la filière vers davantage de professionnalisme ne devrait donc pas s’alléger dans les mois et les années à venir.

Toutefois, cette activité nécessite une réelle réforme de fond, car elle attire de plus en plus de professionnels intéressés par le gain financier que cela permet de dégager en peu de temps et avec peu d’investissement.